Trump parle cash à l’Otan
C'est dans le siège flambant neuf de l'Otan à Bruxelles, que s'étaient donnés rendez-vous les dirigeants des 28 pays alliés ce jeudi. Le sommet avait pour objectif de renforcer la coopération en particulier en matière de lutte antiterroriste.
Dans le bâtiment au look futuriste, qui a coûté plus d'1 milliard d'euros, les yeux étaient rivés sur un des nouveaux-venus : Donald Trump, qui avait qualifié l'alliance atlantique 'd'obsolète', avant de revenir sur ses propos.
Alors que l'Organisation du Traité Atlantique Nord est de fait remise en question, son secrétaire général Jens Stoltenberg a rappelé les trois priorités du sommet :
'En premier lieu, savoir comment les nations vont tenir leur engagement : allouer deux pourcent de leur PIB au budget militaire et à dépenser 20 % de leur budget de défense dans des équipements majeurs. Deuxièmement, comment investir d'avantage dans ce dont nous avons besoin dans certaines régions clés. Troisièmement, comment les alliés comptent participer aux missions et aux opérations de l'Otan, et aux autres engagements', a déclaré le Norvégien dans son discours.
Le président américain a surpris les diplomates par son ton peu diplomatique : contrairement ses prédecesseurs, Donald Trump n'a pas soutenu explicitement l'article 5 de l'Organisation, qui prévoit que les Alliés s'engagent en cas d'agression extérieure de l'un des leurs. Il a en revanche rappelé ses exigences financières :
'23 des 28 Etats membres ne paient toujours pas ce qu'ils devraient payer et ce qu'ils sont sensés payer pour leur défense. Ce n'est pas juste vis à vis du peuple et des contribuables américains', a estimé l'ancien homme d'affaires, aguérri en matière de contrats bilatéraux mais novice en matière d'organisations internationales.
'The NATO of the future must include a great focus on terrorism and immigration' POTUS realDonaldTrump https://t.co/qtaHFoGXkf- President Trump (@POTUS) 25 mai 2017
Pendant ce temps, des manifestants ont tenté de bloquer une route d'accès au siège de l'Otan, proche de l'aéroport Zaventem de Bruxelles. Plus de cent personnes ont été arrêtées selon une ONG.
Les dirigeants des seix pays les plus riches de l'alliance se sont ensuite envolés pour la Sicile, où le G7 débute ce vendredi.
{...} qu'on interroge et qu'on remue jusqu'au fond les Archives de France, et, de quelque façon que la fouille soit faite, pourvu que ce soit de bonne foi, la même histoire incorruptible en sortira. Victor Hugo