Russie : la dégradation de S&P pénalise encore plus l‘économie
Le couperet est tombé lundi soir : tel le thermomètre d'une crise monétaire sans précédent : l'agence de notation américaine Standard & Poor's a rétrogradé la Russie en catégorie spéculative. L'agence considère désormais la dette russe comme un placement spéculatif, au même titre que celle d'Etats moins puissants comme la Bulgarie ou l'Indonésie.
Cette décision était redoutée après une année d'isolement croissant de la Russie , de chute des cours du pétrole - dont le pays tire sa principale source de revenus - et d'effondrement de sa monnaie le rouble.
La dégradation de l'agence de notation pourrait signifier une accélération des fuites de capitaux de Russie qui ont atteint le record de 151 milliards de dollars en 2014 et donc une aggravation de la crise. La décision de Standard & Poor's exclut en effet les obligations d'Etat russe, et par ricochet celles de ses grandes entreprises publiques, du portefeuille d'un certaine nombre d'institutions financières.
D'ores et déjà, cette dégradation devrait rendre la reprise économique post-crise plus difficile et plus coûteuse pour la Russie.
{...} qu'on interroge et qu'on remue jusqu'au fond les Archives de France, et, de quelque façon que la fouille soit faite, pourvu que ce soit de bonne foi, la même histoire incorruptible en sortira. Victor Hugo