Les taxis italiens en grève contre les VTC



Des centaines de chauffeurs de taxi italiens ont manifesté mardi à Rome pour protester contre la concurrence qu'ils jugent déloyale de la part des voitures avec chauffeur (VTC), au sixième jour d'une grève nationale, a constaté l'AFP. Ce rassemblement a donné lieu dans l'après-midi à quelques échauffourées avec la police, qui est intervenue pour déloger certains de ces manifestants devant le siège du Parti démocrate (PD, centre-gauche) où avait lieu une réunion de la direction de ce parti de gouvernement. Les manifestants ont également fait exploser de gros pétards devant le Parlement et le siège du gouvernement. L'une de ces explosions a brisé les vitres d'un immeuble voisin. Les taxis dénoncent la concurrence des VTC, fournies par exemple par Uber, la plateforme américaine de réservation. Les VTC à Rome, connus sous le nom de NCC, payent comme les taxis une licence qui vaut plusieurs milliers d'euros. Mais les chauffeurs de taxi dénoncent la concurrence de ceux qui obtiennent cette licence dans d'autres communes italiennes, où les coûts sont nettement moins élevés, pour ensuite venir travailler à Rome ou dans d'autres grandes villes. 'Une licence de taxi à Rome vaut 150.000 euros, mais les NCC la payent dix fois moins cher ailleurs', a ainsi dénoncé à l'AFP Gabriele, 52 ans, chauffeur de taxi depuis 2011. Les taxis dénoncent aussi la concurrence sur les tarifs, bloqués pour eux, mais libres pour les VTC. La colère des taxis italiens a éclaté après un décret du gouvernement qui gèle jusqu'à la fin de l'année cette situation, en dépit d'un projet de loi visant à réglementer les VTC, mais qui n'a toujours pas été adopté. Le gouvernement a choisi de se donner un délai de réflexion avant de légiférer définitivement. Les taxis avaient déjà manifesté lundi à Milan, et ils bloquent depuis plusieurs jours une place centrale de Turin. Une rencontre a eu lieu dans l'après-midi entre leurs représentants et le ministre des Transports Graziano Delrio, mais rien n'a filtré sur la teneur de ces entretiens. Avec AFP
{...} qu'on interroge et qu'on remue jusqu'au fond les Archives de France, et, de quelque façon que la fouille soit faite, pourvu que ce soit de bonne foi, la même histoire incorruptible en sortira. Victor Hugo