Fin du Rêve américain pour Detroit
Pour Detroit, autrefois l'une des villes symbôles du rêve américain, plus dure est aujourd'hui la chute.
La grande ville du Nord-Est des Etats-Unis, berceau de l'automobile, s'est déclarée ce jeudi officiellement en faillite.
Aujourd'hui à moitié désertée et sinistrée, Detroit accuse une dette de 18 milliards et demi de dollars.
'Quand j'ai pris mes fonctions il y a quatre ans, déclare le maire David Bing, j'ai dit que Detroit était dans une situation de crise. Nous avons essayé de trouver des solutions pour sortir de la crise ces quatre années, mais ça a été très difficile'.
Un juge doit désormais dire si Detroit peut se placer sous la protection de l'article 9, la loi sur les faillites, qui lui permettrait de renégocier sa dette.
kevyn Orr, gestionnaire d'urgence de la ville :
'En ce qui concerne les services publics et les affaires de la ville, les choses suivent leur cours normal. Les services vont rester ouverts, les chèques vont être faits, les factures payées, rien ne change du point de vue du citoyen ordinaire'.
Ancienne capitale de l'industrie automobile américaine, Detroit a vu sa population et ses recettes fiscales diminuer sans cesse sur les soixante dernières années. Elle connaît aujourd'hui les taux de chômage et de criminalité parmi les plus élevés aux Etats-Unis.
{...} qu'on interroge et qu'on remue jusqu'au fond les Archives de France, et, de quelque façon que la fouille soit faite, pourvu que ce soit de bonne foi, la même histoire incorruptible en sortira. Victor Hugo