Des échanges avec l'Iran en euros ?



Grâce à l'accord avec l'Iran de 2015, de nombreuses entreprises européennes avaient signé de gros contrats... Des contrats aujourd'hui remis en cause par le récent retrait américain , Donald Trump ayant promis de punir tous ceux qui feront affaire avec les Iraniens. Même si l'impact pour l'Union européenne est relativement limité, ses caisses pourraient être ainsi privées de 20 milliards de dollars par an... si les contrats venaient tous à être supprimés. Cela ne devrait pas être le cas pusique plusieurs chemins se dessinent pour maintenir les échanges : La Banque européenne d'investissement (BEI) pourrait investir en Iran et coordonner des crédits en euros auprès des différents gouvernements de l'UE. Autre possibilité : payer le pétrole iranien en euros plutôt qu'en dollars. Le Commissaire européen aux énergies se rend d'ailleurs en Iran ce mois-ci : un déplacement symbolique qui marque la volonté de maintenir les rapports avec Téhéran. L'Union européenne pourrait également contrer les sanctions américaines en recourant à un ancien dispositif, créé à l'origine pour contourner l'embargo de Cuba. Mais les premières victimes économiques du retrait américain, ce sont surtout les Iraniens. L'UE étant, après la Chine et les Emirats arabes unis, le troisième partenaire commercial de l'Iran. Après avoir subi la guerre, puis un embargo, le pays commençait tout juste à se relever selon les dernières analyses du Fonds monétaire international (FMI). Les Iraniens devront sans doute réactiver les circuits de leur économie informelle, qui ont déjà permis de survivre aux embargos précédents.
{...} qu'on interroge et qu'on remue jusqu'au fond les Archives de France, et, de quelque façon que la fouille soit faite, pourvu que ce soit de bonne foi, la même histoire incorruptible en sortira. Victor Hugo