Comores : un référendum adopté, mais largement critiqué



Un très large plébiscite pour le "oui", avec 92,74% des voix. Aux Comores, le projet de réforme constitutionnelle renforçant les pouvoirs du président a été voté à une large majorité, ce mardi. Avec un taux de participation de 63.9%, la victoire semble totale. "Vous avez constaté qu'il n'y a pas eu de différence entre les estimations que nous avons publiés hier soir et ceux de la CENI qui ont été publiés à l'instant même", se réjouit Mohamed Daoudou, ministre de l'Intérieur. Plusieurs observateurs internationaux ont émis des réserves sur la crédibilité de ce processus électoral. Une critique largement partagée par les membres de l'opposition. "La Constitution ne peut pas être adoptée, dans la mesure où il n'y a pas eu de consultation nationale. Il n'y a pas eu de référendum qui dit son nom, de véritable référendum. Il y a eu une consultation partisane", dénonce Abdou Salami, opposan au président Azali. Le projet adopté permet, entre autres, au président Azali Assoumani d'effectuer deux mandats de cinq ans consécutifs, et non plus un seul. A 59 ans, le chef de l'État aurait dû quitter ses fonctions en 2021, il pourrait rester au pouvoir jusqu'en 2029.
{...} qu'on interroge et qu'on remue jusqu'au fond les Archives de France, et, de quelque façon que la fouille soit faite, pourvu que ce soit de bonne foi, la même histoire incorruptible en sortira. Victor Hugo