Allemagne : nouvel attentat en Bavière
Les enquêteurs allemands tentent d'en savoir plus sur le réfugié syrien qui s'est fait exploser près d'un festival de musique dans le sud de l'Allemagne, ce dimanche soir.
Âgé de 27 ans, le Syrien, qui résidait à Ansbach, avait tenté par deux fois dans le passé de mettre fin à ses jours et séjourné dans une clinique psychiatrique, selon le ministre de l'Intérieur de Bavière, qui a précisé ne pas savoir si l'homme avait eu des intentions suicidaires. Il était en instance d'expulsion vers la Bulgarie après le rejet de sa demande d'asile il y a un an.
Selon le ministre, il avait l'intention d' 'empêcher' la tenue du festival de musique pop auquel participaient plus de 2.500 personnes dans la ville. Faute de ticket d'entrée, il a dû faire demi-tour. La bombe a explosé peu après vers 22H00 devant un restaurant du centre-ville située à proximité immédiate du festival. Cette explosion a fait 12 blessés dont 3 graves.
Le ministre allemand de l'Intérieur a rejeté lundi tout 'soupçon généralisé' à l'encontre des réfugiés après les attentats ou agressions des derniers jours, perpétrés notamment par des demandeurs d'asile, qui ont frappé le pays. 'Nous ne devons pas porter de soupçon généralisé contre les réfugiés, même s'il y a des procédures qui sont engagées dans des cas isolés' contre eux, a déclaré Thomas de Maizière au groupe de presse Funke à la lumière des récentes tragédies. M. de Maizière a tenu à rappeler que 59 procédures pour soupçon d'appartenance à des organisations terroristes étaient actuellement en cours concernant des réfugiés en Allemagne, 'et cela par rapport à plusieurs centaines de milliers de gens nouvellement arrivés'. La porte-parole ajointe du gouvernement allemande, Ulrike Demmer, a indiqué pour sa part que le risque criminel représenté par les réfugiés dans le pays n'était proportionnellement 'pas plus grand que dans le reste de la population'.
Mais cette accumulation est de nature à redonner de l'ardeur aux opposants à la politique d'ouverture généreuse de la chancelière Angela Merkel à l'égard des réfugiés en 2015.
{...} qu'on interroge et qu'on remue jusqu'au fond les Archives de France, et, de quelque façon que la fouille soit faite, pourvu que ce soit de bonne foi, la même histoire incorruptible en sortira. Victor Hugo