Les Sénégalais réclament justice pour un étudiant tué



Des milliers d'étudiants défilent en colère, dans plusieurs villes du Sénégal. Ils exigent une amélioration de leurs conditions de vie, et réclament "justice" pour la mort d'un des leurs, tué par les gendarmes lors de manifestations il y a 10 jours. Le 15 mai, Mouhamadou Fallou Sène protestait avec ses amis de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis contre le retard dans le paiement de leurs bourses. Quand les étudiants ont voulu se servir dans les restaurants universitaires sans payer, les forces de l'ordre ont tiré, tuant l'étudiant. Anta, étudiante, raconte les conditions de vie désastreuses : "On voit aujourd'hui dans une chambre de deux personnes, six personnes. Il ya trop de monde a l'université, même dans les amphithéâtres, et des fois on arrive pas à suivre, même s'il y a d'excellents professeurs." Au Sénégal, les étudiants universitaires ont droit à une bourse de 27 à 55 euros par mois, jugée insuffisante et régulièrement payée en retard. Le ministre de l'Education est appelé à la démission. Le campus de Dakar nous ouvre ses portes. Le manque de place est criant, certains étudiants sont contraints de dormir dans les couloirs.
{...} qu'on interroge et qu'on remue jusqu'au fond les Archives de France, et, de quelque façon que la fouille soit faite, pourvu que ce soit de bonne foi, la même histoire incorruptible en sortira. Victor Hugo