Les Irlandais appelés à dire oui ou non à l'avortement



Toute la journée les Irlandais se sont rendus aux urnes, après des mois d'une campagne agitée sur le référendum sur la fin de l'avortement. Depuis 1983, le 8e amendement de la constitution irlandaise interdit l'avortement au nom du droit à la vie de "l'enfant à naître égal à celui de la mère". Depuis 2013, après la mort d'une femme enceinte, une exception existe quand la vie de la mère est menacée. 6,500 bureaux de vote ont ouvert vendredi à 7 heures du matin, comme celui-ci dans l'ouest de Dublin. Le Premier ministre Leo Varadkar, ancien médecin, a fait campagne pour abolir l'avortement. "Il ne faut rien prendre pour acquis pour l'instant, dit-il, mais il y a une forte participation donc j'espère que le oui va l'emporter." Chaque année des milliers d'Irlandaises vont à l'étranger pour se faire avorter alors que d'autres risquent 14 ans de prison en prenant des pilules abortives sûres mais illégales achetées par internet. Les électeurs sont partagés sur ce qu'il faut faire. "J'ai beaucoup débattu sur cette question, dit Vera. C'est une décision difficile mais je sens que je n'ai pas le droit d'ôter la vie. La vie est sacrée et c'est pour cela que je vote non." "Je vote aujourd'hui, explique Theresa, en pensant à toutes les femmes en Irlande qui ont dû voyager. Toutes ces femmes affectées par le 8e amendement, je vote en pensant à ma fille, mes nièces et toutes les Irlandaises." Les sondages indiquent qu'il va falloir attendre tard samedi soir pour avoir les résultats, avec la possibilité qu'il y ait des recomptages. Cette question a divisé les Irlandais et a été l'occasion de débats passionnés. Reportage de Vincent McAviney
{...} qu'on interroge et qu'on remue jusqu'au fond les Archives de France, et, de quelque façon que la fouille soit faite, pourvu que ce soit de bonne foi, la même histoire incorruptible en sortira. Victor Hugo