Le Brésil paralysé par la grève des routiers



Dans un communiqué conjoint, les leaders des principaux syndicats du pays ont affirmé que "la décision du gouvernement de mobiliser l'armée comme instrument de répression" revenait à "tenter d'éteindre l'incendie avec de l'essence". L'Association brésilienne des camionneurs (Abcam) s'est dite "inquiète de la sécurité des chauffeurs" et a demandé dans un communiqué "que les manifestations se poursuivent de façon pacifique, sans obstruer les voies" , explique ce syndicat, qui revendique 600 000 routiers indépendants. Le ministre de la Défense Joaquim Silva e Luna venait d'affirmer que l'armée agirait "de façon rapide, coordonnée et énergique (...) pour libérer la circulation dans des zones critiques" comme les raffineries et les aéroports. Le gouvernement a affirmé vendredi en fin de journée que 45% des barrages avaient déjà été levés. "La Police Routière Fédérale avait recensé 938 barrages, mais il n'en reste que 519" , a assuré le ministre de la Sécurité publique Raul Jungmann. Mais la situation demeurait extrêmement critique au cinquième jour de de cette grève pour protester contre la hausse des prix du diesel : vols annulés, stations-service à sec, supermarchés à cours de produits frais... Les prix du diesel ont fortement augmenté récemment en raison de la hausse du cours du pétrole et d'une nouvelle politique de tarifs de Petrobras, qui s'est alignée depuis la fin 2016 sur les cours internationaux. Les problèmes majeurs d'approvisionnement causés par cette grève ont affecté l'ensemble de l'économie, dans cet immense pays qui n'a quasiment pas de réseau ferroviaire et où 60% du transport de marchandises s'effectue par la route. Avec agences
{...} qu'on interroge et qu'on remue jusqu'au fond les Archives de France, et, de quelque façon que la fouille soit faite, pourvu que ce soit de bonne foi, la même histoire incorruptible en sortira. Victor Hugo