L'Union européenne face à l'euroscepticisme italien



Dans les journaux italiens, on ne parle plus que de la formation d'un gouvernement entre la Ligue du Nord de l'italien Matteo Salvini et le mouvement cinq étoiles de Luigi Di Maio. Le programme, encore en négociation, s'annonce eurosceptique. Parmi ses points forts, il y aurait la révision des traités européens. De quoi inquiéter l'Union européenne, même si certains espèrent pouvoir trouver des solutions. "Il peut y avoir une place pour le compromis" explique Mario Telo, professeur à l'institut d'études européennes. Selon lui, le couple franco-allemand pourrait jouer un rôle d'arbitre dans les futures relations et faire des gestes en direction de l'Italie "vers la croissance et l'emploi". Mais un compromis est-il vraiment possible? A un an des élections européennes, le temps pourrait manquer pour faire barrage à l'euroscepticisme, qui ne cesse de gagner du terrain en Europe. Pour l'Eurodéputé socialiste, Marc Tarabella, il faudrait mettre en place "un vrai patriotisme européen", afin de répondre aux craintes légitimes des plus eurosceptiques sur le sacrifice de l'agriculture et de l'industrie. Tandis que Bruxelles se creuse les méninges, les yeux se tournent vers le Président italien, Sergio Mattarella. Celui qui fait de l'Europe "une priorité absolue" aura le dernier mot sur la nomination du futur chef de gouvernement. Il pourrait l'annoncer dès la semaine prochaine.
{...} qu'on interroge et qu'on remue jusqu'au fond les Archives de France, et, de quelque façon que la fouille soit faite, pourvu que ce soit de bonne foi, la même histoire incorruptible en sortira. Victor Hugo