Israël : le coup de poker de Trump va-t-il aboutir à une nouvelle "intifada" ?



Particulièrement impliqué dans plusieurs dossiers internationaux sensibles, Donald Trump est-il allé trop loin en ce qui concerne Israël ? Ce lundi 14 mai, grâce à une décision historique du président américain, a été inaugurée à Jérusalem la nouvelle ambassade des États-Unis dans le pays hébreu. Une prise de position américaine perçue par de nombreux observateurs comme un véritable coup de poker de Donald Trump en vue de débloquer la situation conflictuelle entre les deux forces en présence. Mais la décision du président américain a entraîné de violents heurts entre Palestiniens et soldats israéliens le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza. Des affrontements particulièrement sanglants, qui ont fait des dizaines de morts palestiniens et plus d'un millier de blessés. De quoi donner corps à la volonté du mouvement islamiste Hamas, lequel a appelé, jeudi 10 mai, à une nouvelle "intifada" contre Israël, soit un nouveau soulèvement populaire de la population palestinienne. Deux mouvements de ce type ont déjà eu lieu dans l'histoire de l'État hébreu, dont le premier a duré de 1987 à 1993 et a fait près de 1.100 morts palestiniens et environ 160 côté israélien. En 2000, la résurgence de plus en plus vive des tensions entre les deux peuples avait entraîné le début de la seconde "intifada". Le soulèvement fut cette fois plus meurtrier : lorsqu'il s'achève, en 2005, le bilan approche les 6000 victimes, dont plus des trois quarts sont des Palestiniens. Avec la perspective d'une nouvelle intifada, le pari de Donald Trump de débloquer la situation israélo-palestinienne pourrait donc virer au fiasco.
{...} qu'on interroge et qu'on remue jusqu'au fond les Archives de France, et, de quelque façon que la fouille soit faite, pourvu que ce soit de bonne foi, la même histoire incorruptible en sortira. Victor Hugo